Témoignage de Julie et Timothy
Julie et Timothy sont deux Bruxellois de 30 ans vivant dans un charmant appartement dans la commune de Schaerbeek. Il y a 2 ans, ils ont pris la décision de devenir famille d’accueil et ils ont accueilli Othis. Ils ont ensuite décidé de réitérer l’expérience et c’est Porthos qui partage leur vie en ce moment.
C’est grâce à son poste de secrétaire de direction au sein de la COCOF (Commission Communautaire française), au Service PHARE, que Julie a rencontré Frédéric Storme, président de la Fondation I See, ainsi que son chien-guide, Jinn-Jack.
« Ça m’a toujours impressionné de voir Jinn-Jack rester si calme pendant la réunion. Au début, j’étais toute contente parce qu’il y avait un chien, et une fois la réunion terminée, tout le monde l’avait presque oubliée tellement elle se fait discrète. »
Les raisons qui ont poussé Julie à devenir famille d’accueil ? Elles sont nombreuses !
« J’avais envie de rentrer dans un projet. En plus, c’était une façon pour moi de m’impliquer différemment dans mon boulot. Je n’ai pas vraiment de contact direct avec les personnes en situation de handicap, et devenir famille d’accueil, ça m’a permis de me rapprocher d’elles et de mieux pouvoir répondre au besoins de certaines. En plus, j’ai toujours voulu avoir un chien, donc c’était un bon test pour voir si c’était fait pour moi. Au final, c’est avantageux pour tout le monde : pour moi, mais ce n’était pas égoïste, parce que c’est un futur chien-guide. »
Leur expérience de famille d’accueil avec Othis s’est très bien passée, et c’était clair pour Julie et Timothy qu’ils allaient se lancer dans l’aventure une deuxième fois.
« Avec Porthos, c’est différent. Ça a déjà marché une fois, nous sommes moins stressés. Nous abordons le projet différemment et puis surtout, la Fondation I See nous fait confiance. À la base, nous souhaitions faire une pause de 6 mois/un an et retrouver notre vie de couple ‘sans chien’. 6 mois après qu’Othis soit partie, la Fondation nous a contactés et nous a proposé de redevenir famille d’accueil. À l’époque, nous étions au chevet de quelqu’un et nous lancer dans un nouveau projet nous a aidés à aller de l’avant. »
La vie avec un futur chien-guide ? C’est beaucoup d’amour, beaucoup de positif, mais ce n’est pas tous les jours facile.
« Ça a changé notre vie. Avant, nous étions très casaniers. Avec Othis et Porthos, ce n’est pas possible. Un chien a besoin de sortir, de jouer, et un futur chien-guide doit aussi être bien éduqué, être à l’aise partout et faire partie de tous nos déplacements. Avoir un chien, c’est comme avoir un enfant. Au début c’est une attraction et tout le monde a son avis à donner. Si on ne fait pas abstraction de l’avis de tout le monde, pour se concentrer sur les conseils de Marianne (Maître-chien de la Fondation I See), c’est compliqué. Vivre avec un futur chien-guide nous a aussi forcés à être très rigoureux et toujours en alerte. Nous voulons que le chien soit au top, ça nous tient à cœur que le chien réponde aux attentes de la Fondation. »
Julie et Timothy ont réussi a gardé contact avec Othis et Olivier, son utilisateur, même si ce n’est pas facile puisqu’ils vivent tous les deux à Namur. Ils se préparent maintenant à l’entrée en éducation de Porthos.
« Ce qui est différent avec Porthos c’est l’affectif. Othis était la première donc nous nous mettions beaucoup plus la pression, nous étions beaucoup plus dans l’éducation. Pour Othis, nous n’avions choisi le sexe ni le nom. Ça met une barrière. Alors que pour Porthos, nous avons choisi le nom et le fait que ce soit un mâle. Nous sommes beaucoup plus cool et beaucoup plus parentals avec lui que ce que nous l’étions avec Othis. Porthos a passé ses radios des hanches et des coudes récemment et tout était parfait. La prochaine étape c’est l’examen ophtalmologique. Nous sentons que la séparation se rapproche. Ce n’est pas la partie la plus facile quand on s’occupe d’un chien-guide, mais nous le savons depuis le départ, ça fait partie du processus. Nous avons l’impression d’abandonner notre chien, c’est une mauvaise semaine à passer. Mais on accueillera peut-être un troisième chiot, qui sait ? »
Le mot de la Fondation : Nous remercions chaleureusement nos nombreuses familles d’accueil pour leur investissement et leur implication. Elles sont un des piliers primordiaux dans l’éducation de nos chiens-guides, sans elles cette belle aventure ne serait pas possible.