“Changer le regard sur le handicap et accompagner les personnes déficientes visuelles sur le chemin de l’autonomie, c’est le défi que lance la Fondation I See ”
- Frédéric Storme -

Apprendre à faire de son iPhone un véritable partenaire de l’autonomie

Illustration : Vincent Leone, le formateur avec les deux élèves Katty et Rocca en formation

Cathy et Rocca ont récemment suivi à la Fondation I See deux modules de formation à l’iPhone animés par Vincent Leone. Après avoir appris les bases de l’utilisation de l’iPhone avec la synthèse vocale "Voice Over", elles ont appris à se servir de l’iPhone pour améliorer leur autonomie dans la vie quotidienne.

L’iPhone, un outil parfaitement accessible pour les personnes déficientes visuelles

Avant de s’inscrire à la formation, Rocca et Cathy avaient toutes deux déjà acheté leur iPhone depuis quelques mois. Cet appareil commence à être bien connu des personnes déficientes visuelles pour ses qualités en termes d’accessibilité : une synthèse vocale performante, une navigation tactile aisée, un grand nombre d’applications accessibles et une navigation facilitée sur Internet. Elles ont commencé à apprendre par elles-mêmes, avec l’aide de quelques amis non-voyants mais elles avaient envie d’aller plus loin et se sont inscrites à la formation avec I See. "Avant la formation, je faisais tout avec Siri, mais cela limite pas mal mon champs d’action. Vincent m’a appris à utiliser le clavier tactile. Je me suis pas mal entraînée à la maison et maintenant j’arrive bien à taper du texte", explique Rocca.

Durant le premier module, elles ont appris à utiliser les fonctions de base de l’iPhone : téléphoner, lire et envoyer des messages ou des mails, télécharger des applications et apprendre à naviguer dans les différentes applications. "Une fois la synthèse vocale activée dans l’iPhone, la navigation tactile change : il faut par exemple taper deux fois sur l’écran avec un doigt pour ouvrir une application, balayer l’écran de gauche à droite pour faire défiler les rubriques d’une application. Les participantes doivent d’abord bien comprendre la structure de l’iPhone et des applications ainsi que les gestes spécifiques pour la navigation. Je les fais beaucoup chercher, apprendre par elles-mêmes pour qu’elles comprennent la logique et puissent se débrouiller seules à la maison.", explique Vincent, formateur.

L’iPhone, partenaire de l’autonomie

Mais l’iPhone offre bien plus de possibilités que ces fonctions de base. Des applications ont été conçues spécifiquement pour offrir davantage d’autonomie aux personnes déficientes visuelles. L’application "Camfind" par exemple, reconnaît les objets sur base d’une photo. Très pratique par exemple pour distinguer une brique de jus d’orange d’une brique de jus de pomme. D’autres applications permettent de lire un document également sur base d’une photo. Tout l’art ici, est d’apprendre à viser correctement !

Enfin l’iPhone est une réelle aide dans les déplacements. Plusieurs GPS, bien adaptés pour les piétons et parfaitement accessibles avec la synthèses vocale, offrent la possibilité de se rendre en toute autonomie dans un endroit inconnu. D’autres applications comme "BlindSquare" décrivent ce qui se trouve à proximité : "Quand j’arrive quelque part, je suis contente de savoir si il y a une boulangerie ou un beau magasin tout près, j’ai comme tout le monde la liberté de m’y rendre et je découvre de nouveaux endroits", explique Rocca.

"Le grand avantage de l’iPhone est qu’il peut presque remplacer l’ordinateur. Quand je voyage à l’étranger, je ne prends plus mon ordinateur portable, assez ecombrant. Avec l’iPhone, je peux consulter mes mails, lire des articles sur Internet, aller sur les réseaux sociaux. Je voulais surtout apprendre à utiliser un bon GPS. C’est très utile lorsque je vais quelque part pour la première fois." Cathy.

"Avant, quand j’étais en famille ou avec des amis, ça m’énervais que les autres soient toujours sur leur téléphone en train de regarder Facebook ou d’envoyer des messages. Je me sentais hors du coup. Maintenant, j’ai le même téléphone que tout le monde et en plus je le maîtrise de mieux en mieux. C’est vraiment important que nous nous sentions intégrés !" Rocca.

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Témoignage de Claire


Claire a 31 ans et est traductrice. Française d’origine, elle vit en Belgique depuis 3 ans et demi. C’est lors d’un jogging au Parc de Sceaux, (...)


Témoignage de Claire