Partager sa vie avec un chien-guide
Utilisateur de chien-guide depuis 25 ans, Vincent ne saurait plus se déplacer sans son compagnon à 4 pattes. Revenons sur son expérience de locomotion à la canne, les bases de l’éducation du chien-guide et ses premières semaines avec Nerys, sa nouvelle partenaire.
Il y a quelques mois, Nerys avait commencé à travailler avec Manuel. Malheureusement, suite à des problèmes de santé, il n’a pas pu la garder et a renoncé à l’idée d’avoir un chien-guide. Ni une ni deux nous avons pensé à Vincent pour accueillir Nerys et profiter de sa présence et de ses compétences. Vincent a déjà eu 3 chiens-guides et sait comment canaliser et se montrer ferme avec un Berger Malinois comme elle.
Nerys est la quatrième chienne à entrer en service chez Vincent. Il semblerait donc qu’il ne puisse plus se passer de l’aide d’un chien-guide. Quelles en sont les raisons ? Que lui apporte la présence de Nerys dans sa vie de tous les jours ?
Quand Vincent se déplaçait avec sa canne, pour s’orienter, il était obligé de suivre ou de buter contre des obstacles. S’il ne trouvait pas un mur, il était désorienté. Le trajet à la canne était très fatigant, il lui fallait une concentration énorme. Vincent ne faisait que ça : il se déplaçait ; il n’écoutait pas de la musique, il ne discutait pas.
Depuis qu’il a un chien-guide, son quotidien et sa façon de se déplacer ont radicalement changé.
La mission du chien-guide
Un chien-guide est éduqué pour faire certaines choses automatiquement, sans qu’on lui demande :
- Il doit pouvoir suivre des voies telles qu’un trottoir, une façade, un chemin tout en garantissant la sécurité de son maître, en largeur et en hauteur. La personne déficiente visuelle ne cherche plus les obstacles, le chien passe à côté. C’est confortable. Le chien va aussi s’arrêter quand il y a une impossibilité de suivre la voie à cause d’un trou ou d’escaliers par exemple. Il va aussi proposer un contournement. Si une personne non voyante arrive à la canne sur un trottoir avec des travaux, c’est très difficile pour elle de trouver un chemin alternatif. Le chien, lui, contourne l’obstacle et revient sur le trottoir dès que c’est possible.
- Le chien-guide doit aussi pouvoir désigner des choses sur demande, comme par exemple une boîte aux lettres, une chaise, une porte, un escalier, etc.
- Enfin, il doit pouvoir refuser un ordre dangereux. Si par exemple la personne déficiente visuelle est au bord d’un quai et demande à son chien d’avancer, celui-ci doit refuser d’exécuter l’ordre de son maître.
Le quotidien de Vincent et son chien-guide Nerys
Depuis que Vincent partage son quotidien avec un chien-guide, ses déplacements se font beaucoup plus en autonomie et sans stress.
Et Nerys dans tout ça ? Cela fait maintenant 3 semaines qu’elle a rejoint le foyer de Vincent, et d’après lui tout se passe à merveille. Nerys est une chienne pleine d’entrain, très conviviale et qui n’a pas peur des gens. Elle est belle, a un regard doux et n’est pas du tout effrayante.
S’il faut lui trouver quelques défauts, il faut encore un peu travailler sa cohabitation avec d’autres animaux (chevaux, chats, poules), le rappel, la marque et la sécurité en hauteur. En effet, Vincent est exigeant au début. Il faut que Nerys comprenne que la marque est importante. Une fois qu’ils se connaîtront mieux, et qu’une vraie complicité sera née entre eux, la marque ne sera plus nécessaire, ils se comprendront.
En conclusion : encore quelques efforts et à eux la certification !
Si vous souhaitez faire la demande d’un chien-guide, n’hésitez pas à remplir le formulaire disponible sur notre site internet. Si c’est l’expérience de famille d’accueil qui vous tente, contactez-nous à l’adresse mail [email protected].