“Changer le regard sur le handicap et accompagner les personnes déficientes visuelles sur le chemin de l’autonomie, c’est le défi que lance la Fondation I See ”
- Frédéric Storme -

Témoignage de Florence

Florence est chercheuse en sciences humaines pour le projet européen INSPEX H2020 mené notamment par le CRIDS (Centre de Recherche en Information, Droit et Société) de l’Université de Namur. Le but de ce projet est de développer une technologie miniature semblable aux capteurs de voitures qui permettrait une navigation dans l’espace ainsi qu’une détection des obstacles. C’est dans ce contexte qu’elle a fait la connaissance de la Fondation I See.

Témoignage de Florence
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© Fondation I see

Florence est psychologue de formation et a été diplômée en juin 2017. En janvier 2018, elle se lance dans l’aventure INSPEX.

"L’objectif principal du projet INSPEX H2020 est d’intégrer des fonctionnalités d’exploration spatiale et de détection d’obstacles équivalentes à celles des voitures dans un appareil portable multi-capteurs, miniaturisé et à faible consommation d’énergie. Le système INSPEX détectera et localisera en 3D et en temps réel les obstacles statiques et mobiles sous des conditions environnementales variées. Les applications potentielles vont d’une navigation humaine plus sûre en cas de visibilité réduite à des systèmes d’évitement d’obstacles pour les petits robots/drones, en passant par la navigation des personnes déficientes visuelles, cette dernière application étant celle choisie dans le cadre de ce projet." (Lesecq et al, 2017).

« Mon poste actuel peut sembler être à l’opposé de mon secteur d’étude, mais en tant que chercheuse en sciences humaines, ce sont les aspects éthiques et sociologiques du projet que je dois analyser. Mon travail est donc principalement tourné vers l’humain. En effet, c’est l’acceptabilité sociale de la canne auprès du public déficient visuel qui est au centre de mes recherches. »

La technologie INSPEX sera intégrée dans un boîtier à clipser sur la canne blanche. Le boîtier sera connecté à une application pour smartphone et les informations concernant les obstacles détectés seront données grâce à des écouteurs Bluetooth.

« J’ai rencontré Vincent dans le but de connaître son avis sur le projet. Je lui ai posé beaucoup de questions notamment concernant les normes, la stigmatisation, l’autonomie, le quotidien des personnes déficientes visuelles ou encore les changements d’interaction avec les autres et l’environnement que peut engendrer une telle canne blanche. En tant que spécialiste des nouvelles technologies, Vincent avait un regard particulièrement intéressant. Il faisait des remarques et des critiques par rapport à certains aspects du projet qui n’avaient pas du tout été abordés lors de mes autres entretiens avec des personnes déficientes visuelles. En plus, il a une bonne idée de ce que les personnes savent et veulent faire avec leur smartphone : quelles en sont leur connaissance et leur utilisation. »

Florence s’était toujours dit qu’elle souhaitait s’investir d’une façon ou d’une autre dans une association ou fondation active dans le secteur de la déficience visuelle. Quand Vincent lui a parlé de notre week-end d’été, elle n’a pas hésité une seconde à s’inscrire, tout en précisant qu’elle venait à titre personnel et non en tant que chercheuse ou psychologue.

« Deux choses m’ont principalement poussée à m’inscrire. L’envie de prendre des vacances, mais surtout le fait que toute petite, j’ai été fort marquée par une activité de sensibilisation à la déficience visuelle à laquelle j’avais participé avec mes parents. Depuis, la question de la déficience visuelle est toujours restée. Il est vrai que le handicap a été abordé lors de mes cours de psychologie, mais ce n’était pas suffisant pour moi. J’avais besoin de rencontrer des personnes, de passer du temps avec elles et de comprendre leur réalité. Il est évident que cette expérience était intéressante au niveau professionnel aussi. J’ai mieux compris l’intérêt de la canne blanche et la différence entre la signalisation et la stigmatisation. Cependant, c’est au niveau personnel que ça été le plus enrichissant. J’ai adoré ces 3 jours à Rotterdam. Ce sont les meilleures vacances que j’ai eues depuis des années ! J’ai pratiqué des sports et fait des activités pour la première fois, activités qui ne me tentaient a priori pas trop et que pour finir j’ai vraiment appréciées. Le contact est super bien passé avec tout le monde dès le début, tout s’est toujours fait dans la bonne humeur. J’ai été épatée par les personnes déficientes visuelles, mais aussi par Emma et Isabel pour qui c’est le quotidien. C’est fou de voir la façon avec laquelle les gens s’adaptent et surtout les ressources qu’ils ont. En en apprenant sur les autres, j’en ai beaucoup appris sur moi aussi. En plus, on a beaucoup ri ! »

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Claire a 31 ans et est traductrice. Française d’origine, elle vit en Belgique depuis 3 ans et demi. C’est lors d’un jogging au Parc de Sceaux, aux (…)


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